Le développement irraisonné et incontrôlé de ces dernières décennies a gravement porté atteinte à la biodiversité et aux processus écologiques qui la régissent. Pour beaucoup d’espèces végétales et animales il est déjà trop tard et si nous ne parvenons pas à renverser ce phénomène, d’ici à la fin du XXI ème siècle 50% des espèces aujourd’hui répertoriées auront définitivement disparu.
La pollution, le commerce, le trafic maritime, la pêche et le tourisme menés de façon inconsidérée sont responsables de la disparition des espèces en milieu marin.
On observe des cas de cancer chez les baleines, d’anémie grave parmi la population des orques, dus à la présence excessive de phosphate et deux cents millions de requins, éléments clés de la chaîne alimentaire, disparaissent chaque année pour la seule consommation de leurs ailerons !
Et lorsque l’on sait l’incidence des écosystèmes et du bon fonctionnement des processus écologiques ne serait-ce que sur la limitation de l’amplitude des bouleversements climatiques, il est grand temps d’inverser le processus et de prendre, à un niveau mondial, les décisions politiques et économiques qui conviennent.
Institutionnelle, non gouvernementale, associative ou individuelle, toute initiative, aussi humble soit-elle, peut participer à la reconquête de ces équilibres : c’est ce qui a décidé Joe Bunni à créer l’association SOS OCEANS. L’association a pour objectif la préservation du milieu marin et le partage équitable de ses ressources par l’intermédiaire d’actions concrètes sur sites et d’actions de sensibilisation tant en milieu scolaire qu’auprès du grand public.
Joe Bunni
Fondateur de SOS OCEANS
Sachons que toutes ces actions, aussi infimes soient-elles, auront des répercussions ailleurs, avec un décalage.
Un décalage dans le temps car nos actions présentes retentiront demain.
Un décalage dans l’espace car ce que nous faisons ici, d’autres en subiront les conséquences là-bas.
Le logo de SOS Océans a été créé à partir d’une photo réalisée par Joe Bunni à Rurutu, en Polynésie Française en 1998.
Sillonnant les eaux de Rurutu avec sa mère, une baleine à bosse surnommée Tache Blanche, ce baleineau était d’une couleur, d’une forme et d’une taille différentes de celles des autres baleineaux présents à cette époque.
Après des investigations scientifiques, il a été confirmé que ce baleineau était un hybride d’un père baleine bleue et d’une mère baleine à bosse.
On l’a donc surnommé Bébé Bleu.
Un jour le photographe s’est trouvé seul face à face avec Bébé Bleu pendant vingt minutes.
Les restes de pellicule présents dans trois appareils photo différents n’ont pas été de trop.